vendredi 22 juin 2018

La mort dans l'avion

LA mort dans l'avion

Dans l’avion qui déploie ses deux grandes ailes
Dans l’azur arrogant et presque artificiel,
Il contemple comme les autres avec zèle
Le gouffre blanc et bleu de l’insondable ciel.

Les nuages, épais, légers et immobiles,
Semblent contempler la muette immensité,
Le firmament s’étend comme une grande ville,
Peuplée par les spectres des mortelles cités,

Et notre voyageur en rêvant s’étonne
De ne point voir d’âmes ou de divinités
Et le char rayonnant du Soleil qui rayonne
Qui erre ainsi qu’un roi empli de vanité,

Il contemple le ciel sans oiseaux et sans branches,
Allongé calmement comme un éphèbe nu
Respirant une fleur dans une chambre blanche
Et qui y pose pour un artiste inconnu.

Ô vastes délices, voluptés, merveilles !
Nuages et ondes, hauteurs et profondeurs !
Le ciel est à une mer à la mer pareille
Et dont les flots semblent s’ouvrir comme des fleurs !

Tout à coup il entend son pauvre cœur battre
Avec le même bruit qu’un étrange tambour,
L’abondante sueur couvre tout son être ;
Il est mort loin de sa famille et ses amours.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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