mercredi 20 juin 2018

La grisaille de l'âme

LA grisaille de l'âme

Parfois quand, l’hiver, on se réveille
D’un sommeil long et qu’on croit éternel,
Ne montrant point sa lueur vermeille,
L’âme a la même couleur que le ciel ;

Le cœur est lourd comme ces nuages
Qui font pleurer le firmament hagard
Et continuent à faire leur voyage
En posant sur nous de profonds regards ;

L’esprit est sombre comme les nuées,
Ces fardeaux ténébreux et aériens,
Et les pensées par le vent remuées
Sont noires comme l’orage qui vient !

Ô incommensurable grisaille
Que celle qui nous obscurcit le cœur
Et avec ses ténèbres nous assaille
Ainsi qu’un ennemi toujours vainqueur !

La jeunesse a relui, le jour décline,
On ne voit plus que quelques rares fleurs,
Et le soleil, aussi loin que la Chine,
Ne reluit plus sur nos vastes douleurs.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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