L'amour des mortels
Jamais tu ne
seras plus belle qu’aujourd’hui
Ni moi plus
amoureux de ton doux visage,
La mort sur son
vaisseau délabré nous conduit,
Poussés par la
brise, vers son noir rivage,
Et la brise
grossit, nourrie par le festin
De nos soupirs,
de nos regrets, des aurores,
Et devient
tempête car c’est notre destin,
Hyperbole enfantée
par une métaphore !
Alors, ma belle,
aimons-nous et laissons la Mort
Labourer nos
deux fronts avec sa faux luisante,
Les emplir de
rides sans emplir de remords
Nos âmes que l’amour
a rendues puissantes ;
En dansant
lestement, beauté, sur nos tombeaux,
Aimons-nous
calmement au bord de l’abîme,
L’abîme,
peut-être ce qu’il y a de plus beau,
Et le tombeau ce
qu’il y a de plus sublime !
Avec ferveur,
avec grandeur, avec bonheur,
Embrassons-nous,
mon cher et chétif squelette !
Et nous verrons
l’amour s’épanouir dans nos cœurs
Comme une fleur
fanée que mangent les bêtes.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
mercredi 27 juin 2018
L'amour des mortels
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: