LEs danaïdes
Les cinquante
filles de Danaos, dans l’ombre,
Portant leurs
amphores vides, dans les Enfers
Font le même
travail éternel et sombre,
Enchaînées cruellement
à d’invisibles fers ;
Plus de dieux à
servir, les amphores légères
Sont aussi vides
que le ténébreux tonneau,
Les fleuves
infernaux sont secs et éphémères
Et dans la
demeure glacée il n’y plus d’eau,
Et pourtant, en
tremblant du froid inexorable,
Elles poursuivent
leur inutile labeur,
Femmes criminelles
autant que misérables,
Qui depuis des
siècles payent pour leur erreur,
Vieilles choses
pâles que les dieux tourmentent,
Bien qu’ils
soient morts et bien qu’ils ne soient plus souverains,
Et malgré les affres
jamais ne se lamentent,
Mettant des
chimères dans leur tonneau d’airain,
Noires
prisonnières cependant sans chaînes,
Captives du
néant et de l’éternité,
Et dont la
punition est cruelle et vaine
Et dont le
supplice pourtant est mérité.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
mardi 29 mai 2018
Les Danaïdes
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