mardi 29 mai 2018

Les Danaïdes

LEs danaïdes

Les cinquante filles de Danaos, dans l’ombre,
Portant leurs amphores vides, dans les Enfers
Font le même travail éternel et sombre,
Enchaînées cruellement à d’invisibles fers ;

Plus de dieux à servir, les amphores légères
Sont aussi vides que le ténébreux tonneau,
Les fleuves infernaux sont secs et éphémères
Et dans la demeure glacée il n’y plus d’eau,

Et pourtant, en tremblant du froid inexorable,
Elles poursuivent leur inutile labeur,
Femmes criminelles autant que misérables,
Qui depuis des siècles payent pour leur erreur,

Vieilles choses pâles que les dieux tourmentent,
Bien qu’ils soient morts et bien qu’ils ne soient plus souverains,
Et malgré les affres jamais ne se lamentent,
Mettant des chimères dans leur tonneau d’airain,

Noires prisonnières cependant sans chaînes,
Captives du néant et de l’éternité,
Et dont la punition est cruelle et vaine
Et dont le supplice pourtant est mérité.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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