Le silence des muses
Sur le mont
Hélicon où jaillit Hippocrène,
Polymnie console
Melpomène,
Clio Thalia,
Uranie Érato,
Les neuf déesses
qui se lèvent tôt
Sont lasses d’exister
et seulettes,
Calliope jette
loin sa tablette,
Clio, vaincue
par les siècles guerriers,
A perdu sa
couronne de lauriers,
Comme Érato, sa consœur
morose,
Sa couronne de
myrte et de rose,
Euterpe, sans sa
flûte et son hautbois,
Erre tristement
dans les vastes bois,
Pour souffler
dans son cor Melpomène
N’a plus de
force et en vain se démène,
Polymnie cherche,
le regard amer,
Sa couronne de
perles dans la mer,
Terpsichore à
tous les vents demande
Sa vieille
couronne de guirlande,
Thalia sur sa
tête ne trouve pas
Sa couronne de
lierre, le cœur las,
Et Uranie,
couverte d’un voile,
N’a plus sa
couronne d’étoiles.
Et les neuf sœurs,
emplies d’un noir remords,
Ont cessé de
chanter car l’Art est mort.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
lundi 28 mai 2018
Le silence des Muses
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