L'inconscience de sisyphe
Les dieux sont
morts, mais Sisyphe l’ignore,
Roulant son
rocher du soir à l’aurore,
Ecrasé, balafré
et mutilé,
Par son destin
ridicule appelé.
Couvert de sang
et de sueur dans l’ombre,
Il gravit le
mont, travailleur sombre
Dont l’employeur
est sinistre et absent,
Sans
gémir, puissant et impuissant,
Regardant
son fardeau granitique,
Ne
regardant ni le ciel antique
Traversé
de fantastiques lueurs,
Ni
le désert comme lui en sueur,
Avec
des oasis au visage,
Qui
s’étend, inexorable passage
Infini,
ne conduisant nulle part.
Sisyphe
poursuit, obstiné, hagard,
Son
œuvre devenue deux fois inutile,
Son
ennui aussi grand qu’une ville
Dont
nul Thésée ne parvient à sortir,
Et
qu’il veut dans le Tartare bâtir.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
samedi 26 mai 2018
L'inconscience de Sisyphe
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
15:23
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