CONTE: MARSI (PARTIE V)
V. Comment Marsi fut récompensé, et le coupable
châtié
La princesse, en voyant cet homme
inconnu d’elle,
Restée à son Marsi qu’elle aime fidèle,
Se retire dans sa chambre, pleure, gémit
Et pour son vrai fiancé mortellement
frémit.
Elle est gravement et mystérieusement
malade,
Et on ajourne le mariage. Maussade,
Le bon roi appelle ses médecins érudits.
Or ils sont tous confus, et chacun d’entre
eux dit
Des choses fort vagues et fort différentes.
Pendant ce temps Marsi, corps faible et
âme errante,
Presque mort, sur le sol est étendu,
sanglant,
Et pousse des râles inégaux et violents.
Soudain le vieux mendiant, comme dans un
rêve,
Apparaît, et Marsi ressuscité se lève.
Le vieux mendiant lui dit : « Au
palais reviens
Et va revendiquer ce qui t’appartient,
Ton ennemi a osé te ravir ta place,
Et ta princesse est très malade et de
tout lasse. »
Avec plus de zèle il vole, il nage et il
court,
Ouvrant ses deux ailes : la colère
et l’amour.
« C’est moi, Marsi, qui ai accompli
votre tâche,
Et cet homme n’est qu’un imposteur et un
lâche ! »
Dit-il au roi. Sa fille entend l’heureuse
voix,
Court et avec bonheur ressuscité le
voit.
« Marsi est mon fiancé, dit-elle à
son père,
Tout ce qu’il vous a dit est vrai et
sincère !
En récupérant votre anneau, il m’a
laissé
Des preuves dans ce coffre. » Et le
roi offensé
De demander au traître avec sa voix
sévère :
« Qu’y a-t-il dans le coffre ? »
Il ne peut que se taire
Et il tremble, par ce qui l’attend
alarmé.
Marsi récupère, trois fois transformé,
Le bout de sa queue, ses plumes et ses
écailles.
Il raconte comment, quittant la
bataille,
Son camarade l’a abattu, et comment
Il a pu ramener l’anneau en un moment.
Le coupable est châtié. Marsi, avec
tendresse,
Embrasse sa douce et fidèle princesse
Et il devient l’époux de la rare beauté.
Son père lui confie une principauté
A gouverner. Avec justice il la gouverne,
Traite bien les pauvres et ses
subalternes,
En temps de paix est bon, en temps de
guerre est preux,
Et comme le mendiant l’a prédit vit
heureux.
[FIN DU CONTE: MARSI]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mardi 22 août 2017
Conte: Marsi (Partie V)
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