CONTE: marsi (PARTIE I)
I. Le voyage de Marsi
Marsi avait été
plusieurs années soldat.
C’était un bon
garçon, toujours joyeux, point fat,
Qu’on ne voyait
jamais un peu triste ou malade,
Et qui
partageait tout avec ses camarades.
Son service
fini, il était sans chevrons
Bien qu’il fût
brave et qu’il ne fût point fanfaron.
Son père était
mort à son retour. L’héritage
Fut vite décidé
à son désavantage :
Ses frères
prirent tout, et Marsi, lui, n’eut droit –
Car on l’avait
jugé le plus riche des trois –
Qu’à une petite
pièce de dix centimes.
Sans perdre son
temps à faire la victime,
Voilà qu’il part
avec sa piécette chercher
Fortune, et qu’il
se met au hasard à marcher.
En route, au
bord d’une forêt, il rencontre
Un vieux
mendiant vêtu de loques, qui lui montre
Sa main vide et
supplie. Marsi se dit : « Voilà
Un homme beaucoup
plus pauvre que moi et las ! »
Et lui donne sa
pièce avec un sourire.
Le vieux
mendiant sourit aussi avant de dire :
« Merci,
bon jeune homme. Vous êtes généreux
Et vous serez
comme vous devez l’être heureux.
Quel est votre
plus cher souhait ? » « Je désire,
Répond Marsi,
qui ne peut s’empêcher de rire,
Me métamorphoser
quand je veux en poisson,
En lièvre et en pigeon. »
« Alors des trois façons
Vous pourrez vous
changer quand bon il vous semble.
Adieu, jeune
homme au bon cœur. Nous serons ensemble. »
Le vieux
mendiant s’en va, Marsi reste étonné
Puis pense que
le vieux est fou ou bien damné
Et rendu insensé
par sa grande misère,
Et il poursuit
sa route en oubliant ce hère.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
samedi 12 août 2017
Conte: Marsi (Partie I)
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