LA mort au CŒUR
Edvard Munch, L’homme triste (1891)
Mon cœur pourrit lentement, comme un fruit mûr.
D’où viennent ces vers luisants et farouches,
Ce goût de poison que j’ai à la bouche
Et qui souille mes bonheurs les plus purs ?
Je sens partout les relents du Trépas
Et un songe vague me ravage,
Resté seul sur de lointains rivages,
J’attends un vaisseau qui ne viendra pas,
Appesanti de ceux qui me sont chers !
Même les brises sont des tempêtes,
Les écueils sont les monstrueuses têtes
De cette hydre qu’on appelle la Mer.
Partout résonne le chant de la Mort,
Mélodie éternelle et funèbre,
Des abîmes emplis de ténèbres
Et des joies qu’empoisonnent les remords !
Ô sois maudite comme l’univers,
Vieille Tristesse, harpie qui me déchire !
Bientôt, dans mon cœur pâle qui soupire
Tu ne trouveras que des feuilles d’hiver !
Ô mer ! dans le miroir de tes grands flots
Je vois passer mes jours monotones,
Et je compte mes éternels automnes
Comme tu comptes mes vastes sanglots.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mercredi 5 avril 2017
La Mort au cœur
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