LA dévoration de diomède
Gustave Moreau, Diomède
dévoré par ses chevaux (1865)
Diomède
de Thrace, monstre abhorré
Dont
les hôtes sont morts dans les chaînes,
Vaincu
par Héraclès, est dévoré
Par
ses juments nourries de chair humaine.
Elles
mangent leur maître tout sanglant
Comme
dans les montagnes un peu d’herbe,
Qui
avec des gestes vains et violents
Lutte
contre ses bêtes superbes,
Courroucée,
dont les museaux sont fumants
Comme
une terrible et profonde forge
Et
comme une mer d’hiver écumants
Tandis
qu’elles lui mordent la gorge
Les
bras, les pieds et l’impassible cœur,
Pareilles
aux lubriques Ménades
Qui
déchirèrent Orphée avec fureur,
Le
sein empli de son amour malade !
Comme
l’orage ennemi des flambeaux
Démantèle
les errantes voiles,
Elles
répandent ses rouges lambeaux
Jetés
partout, ainsi que les étoiles.
Prenez
garde, mortels qui frémissez
De
cette horrible et sanglante histoire,
Aux
sombres bêtes que vous nourrissez
Et
qui vous mangeront dans la nuit noire.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
jeudi 6 avril 2017
La Dévoration de Diomède
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