La maüsethrum de bingen
Victor Hugo, La Tour des rats (1847)
Comme un phare dans une mer sombre
Qui jette les vaisseaux sur les écueils,
Portant son éternel habit de deuil,
La Tour endormie rêve dans l’ombre ;
Terrifiant et ténébreux mirage,
On y entend les plaintes des esprits
Des misérables qui y ont péri,
Ensevelis dans le linceul des nuages.
Jadis, le terrible Hatto de Mayence,
Abbé de Fuld, homme avare et mauvais
Qui en commettant son forfait rêvait,
Y enferma des hères sans défense ;
Comme la grève de grains de sable
Ses réserves étaient remplies de blé,
Ils avaient faim, mais ils avaient troublé
Son repos avec leur air misérable.
Que fit alors ce gueux ? Dans une grange
Il enferma, bétail las de marcher,
Ces pauvres assaillis par ses archers,
Et aux lèvres un sourire étrange,
Les fit brûler et leur dit, du supplice
Content : « Entendez-vous les rats siffler ? »
Qui vinrent, comme s’il les eût appelés,
Le dévorer vivant, sombre milice.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mercredi 5 avril 2017
La Maüsethrum de Bingen
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