mardi 4 avril 2017

Le songe de Lilith

lilith 

John Collier, Lilith with a Snake (1886)

Caressant le serpent qui s’enroule autour d’elle,
Lilith, qui est d’Adam l’épouse infidèle,
Mariée aux orages, fiancée aux cauchemars,
A un beau sourire, radieux comme un traquenard,
Et est elle-même une espèce de mirage.
Lilith, c’est la nuit qui au meurtre encourage,
Réveille les esprits qui errent sans raison
Et invite au forfait, ténébreuse maison
Dont sa main blanche ouvre lentement la porte,
Derrière laquelle on sent l’odeur des choses mortes,
Le relent des tombeaux, vague et pestilentiel ;
Lilith, c’est la Peste qui descend du ciel,
Mère des démons, des hommes la marâtre,
Contemplant doucement, succube au cou d’albâtre,
L’abîme ténébreux de l’univers changeant,
Les doigts dans sa chevelure aux beaux reflets d’argent.

A quoi songe-t-elle ? ce cœur sans clémence
Est empli de choses sinistres et immenses,
D’océans, de brouillards, d’étoiles, de terreurs ;
Elle semble joyeuse et rêve avec fureur,
Démon qui contrefait la pureté des anges,
Au regard séduisant, dangereux et étrange.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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