l'ange gardien
Louis Janmot, L’Ange et la mère (entre 1835 et 1881)
Tandis
que le petit est bercé par sa mère,
Un
jeune ange prie pour sa vie éphémère,
Les
mains jointes, sous le firmament à genoux,
Et
semble aussi prier pour le monde et pour nous.
Cet
ange prosterné qui compte nos larmes
Pour
cet enfant rose se lamente et s’alarme
Et
dit, le cœur empli de vénération :
« Seigneur,
ayez pitié de votre création !
Faites
que cet enfant condamné à vivre
Lise
votre monde, qui est votre livre,
Faites
que cet enfant, Seigneur, ne souffre pas !
Ne
lui apprenez pas ce sombre mot : Trépas !
Qu’il
ait le sourire au front et au visage,
Qu’il
soit heureux et qu’il ne soit point un sage,
Qu’il
n’aille point un jour, seul, la tristesse au cœur,
Dans
les bois soupirer, las du Destin vainqueur ! »
Mais
en vain tu gémis, ange monotone,
Auprès
de ce printemps, assis dans ton automne !
Cet
enfant ne va pas demeurer innocent !
Ses
mains seront, peut-être un jour, souillées de sang,
Son
petit cœur sera souillé de tristesse,
Il
sera son hôte et elle son hôtesse
Qui
l’accueillera dans ce monde délabré
Et
par sa morne nuit toujours enténébré.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
lundi 27 mars 2017
L'Ange gardien
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