les princes de la tour
Paul Delaroche, Les Enfants d'Édouard (1830)
Edouard, le jeune roi d’Angleterre, a douze ans,
Et son frère, le duc d’York, neuf. Fatal présent
Que fait le Destin aux hommes, qu’une couronne !
C’est leur oncle Richard qui, briguant le trône,
Dans la tour de Londres les a emprisonnés
Pour les assassiner, et leur heure a sonné.
Tous les deux sont inquiets et doucement se serrent
L’un contre l’autre, et croient voir surgir des serres
Des ténèbres qui les entourent et sous le lit ;
Richard de Shrewsbury plus qu’Edouard pâlit,
Etant le plus jeune et des deux le plus faible.
Son frère tremblant, en lui lisant la Bible,
Lui conte des fables pour tromper sa terreur.
Oubliant son crime, dans sa noire fureur
Croyant sans doute faire une bonne chose,
Leur oncle a laissé à ses deux neveux roses
Qui sont ses prisonniers, non la vie mais un chien.
« Ils ne s’ennuieront pas, a-t-il pensé, c’est bien. »
Et il les a jetés tous les deux dans l’ombre.
Les murs semblent habités par des spectres sombres
Qui errent sans répit, gémissants et hideux,
Et dansent, vêtus de blancs linceuls, autour d’eux.
Le chien fidèle tout à coup dresse l’oreille
Car il entend venir quelqu’un, et vermeille,
Une pâle lueur sous la porte reluit,
L’assassin vient et la ferme derrière lui.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
vendredi 23 décembre 2016
Les princes de la Tour
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