LE supplice de jane grey
Paul Delaroche, Le Supplice de Jane Grey (1833)
Lady Jane Grey, les yeux bandés, sans chaînes,
Car elle est faible comme un jeune amour,
Cette éphémère reine de neuf jours
Qui attend pâlement sa mort prochaine,
Vêtue d’une robe blanche et légère
Qui semble le linceul d’un trépassé,
Insultée, le cœur de vivre lassé
Comme son mari et comme son père !
Comme s’il s’endormait sur sa hache,
Le bourreau attend le moment fatal
Pour l’envoyer au Royaume natal
De la sombre Mort, qui berce et fauche,
Le Sir John Brydges, pour qu’elle meure digne,
Lui décrit doucement l’éden radieux,
Lui parle des anges, d’amour, de Dieu,
Et de lits semés de plumes de cygnes ;
Ses dames d’honneur pleurent derrière elle
Celle qu’on accuse de trahison,
Et la paille fraîche, sombre horizon,
Veut le sang de cette victime frêle
Comme un pré hagard la pesante pluie
Qui mouille le monde silencieux,
Larme qui tombe des immenses cieux
Et que la main du soleil essuie.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
dimanche 25 décembre 2016
Le supplice de Jane Grey
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