La martyre
Paul Delaroche, La jeune martyre chrétienne (1856)
Elle-même devenue une onde,
Elle s’en va loin du monde,
La pauvre martyre au front adoré,
Sous l’œil bleu et doucement éploré
De la lune qui éclaire ses charmes.
L’eau qui l’emporte semble une larme
Pleurée par la nature et l’univers,
Aussi blanche qu’une neige d’hiver
Emportée par les flots profonds et sombres,
Rayon qui reluit dans la vaste ombre !
Ses pieds et ses poings ont été liés
Par ses bourreaux, et son corps oublié
Dans le grand Tibre incommensurable,
En le voyant, cette misérable
A pensé : « Malgré l’écueil de la Mort,
Du Paradis je trouverai le port ! »
Puis reçut un deuxième baptême,
Et devint tout à coup aussi blême
Quand elle tomba dans les flots fatals,
Qu’une feuille loin du chêne natal.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
lundi 26 décembre 2016
La martyre
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