La vampiresse
Edvard Munch, Vampire (1893)
Comme on boit l’eau d’une source pure
Dans un bois où brille un vague soleil,
La vampiresse, aimant les morsures,
Boit le sang de sa proie dans son sommeil.
Ses dents fauves creusent avec délice
Au fond de chair d’horribles sillons,
Et elle s’enivre de son supplice
En s’abreuvant de lui, comme un haillon
D’une pluie, comme de la mer la grève !
De tout son être sa faim se nourrit,
Elle le consomme lentement et rêve,
Et parfois lève la tête et sourit
Avec un furieux frémissement d’extase !
Car rien ici-bas ne peut étancher
L’éternelle et sombre soif qui l’embrase
Monstre invisible et sur son cou penché
Qui ronge son corps et le consomme,
Hideux et inébranlable animal
Qui hante les cœurs de tous les hommes,
Hurlant dans ces profonds manoirs du Mal.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mercredi 21 décembre 2016
La vampiresse
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