mardi 20 décembre 2016

Les Anxieux

LEs anxieux

Edvard Munch, Anxiété (1894)

Terrifiants comme les fantômes
Aux yeux éternellement ouverts,
De la Peur vivants symptômes,
De pâles passants, presque verts,

Errent, vagues somnambules,
Perdus dans le vaste désert
Et l’éternel vestibule
Du monde mêlé à la mer.

Les drogues et les somnifères
Et les alcools les plus puissants
A ces damnés n’ont rien pu faire,
Et ils se lèvent, obéissants,

Comme des morts de leurs tombes,
De leurs lits profonds, parsemés
De maintes épines qui tombent
De leurs vains cerveaux alarmés,

Ces pâles et vieilles roses !
Las, ils aimeraient s’endormir,
Et c’est une bien triste chose
Que le sommeil les fait frémir ;

Le suicide, sombre aurore,
Reluit dans leurs esprits perdus,
C’est la nuit, ils marchent encore,
Dans le même chemin ardu.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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