dimanche 18 décembre 2016

La mort de Chramn

La mort de chramn 

Évariste-Vital Luminais, Mort de Chramn (1879)

Chramn, fils de son ennemi, le vieux roi Clotaire,
Ravisseur de jeunes filles, voleur de terres,
Méprisant aussi bien tous les canons chrétiens
Que les codes romain et théodosien,
L’asile de Brioude et lois germaniques, 
Corbeau fouillant les morts après la panique,
Qui dupa ses frères, Gontran et Charibert,
Et qui se battit pour son oncle Childebert,
Avec Chalda, sa femme, ainsi que ses filles,
Pour qu’on le brûle avec toute sa famille,
Dans une profonde masure est enfermé. 

Comme s’il n’était pas pour elles alarmé,
Ligoté comme ses filles et sa femme,
Il souriait doucement en attendant la flamme
Et contait des récits chevaleresques de preux
En tremblant toutefois de ce trépas affreux.
Embrasé par le feu cruel ! il va entendre
Les cris de ses filles, si blanches et si tendres,
Et ceux de sa femme, implorer comme un dieu
D’être plus rapide leur bourreau radieux !

Clotaire dit, toutefois : « C’est mon fils, tout de même. 
Mon sang est en lui, bien que personne ne l’aime. »
Et ordonna à un garde, qu’il fit appeler :
« Tu sais où se trouve mon fils ; va l’étrangler.
Que personne ne te voie, sois malin et preste.
Assure-toi que nul souffle ne lui reste,
Quant à sa famille, laisse faire le feu,  
Le peuple aime les cris ; amusons-le un peu. »  


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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