La colère de thésée
Pierre-Narcisse Guérin, Phèdre et Hippolyte (1802)
Thésée,
l’œil plein de flammes,
Abusé
par sa femme,
Contemple
son fils et dit :
« Hippolyte,
sois maudit ! »
Pour
sceller son infortune,
Du
vœu que lui doit Neptune,
Il
s’est souvenu, irrité.
Son
fils n’a point mérité,
Certes,
ce châtiment sombre,
Mais
comme une sinistre ombre
La
colère, bandeau noir,
Fourbe,
l’empêche de voir
Les
radieux artifices
De
Phèdre qui au supplice
Condamne
un fils innocent
Dont
elle répand le sang
Et
perce le cœur chaste !
Triste
comme Jocaste
Et
emplie de ses remords,
Prête
à se donner la mort,
Dans
sa main blanche elle tient
Un
couteau et se souvient.
Sa
nourrice lui murmure
Comme
sur une ramure
Un
nocturne et vil corbeau,
La
prière du tombeau.
Hippolyte,
honorable,
D’un
geste vénérable,
En
tremblant du mot final,
Arrête
le tribunal
Sans
oser se défendre,
Ne
daignant rien entendre.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
dimanche 4 décembre 2016
La colère de Thésée
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