La mort de madame bovary
Albert Fourié, La mort de Madame Bovary (1883)
La douleur montant dans son âme
Comme un soleil sombre, tremblant,
Charles soupire en contemplant
Ce cadavre, qui fut sa femme !
C’est elle, Emma ! Cette chose
Empoisonnée, horrible à voir !
La Mort a donc fait son devoir
En enténébrant ses joues roses !
Il se dit avec colère,
En voyant ses pâles couleurs :
« C’est cet aveugle de malheur
Qui l’a tuée ! », et espère
Qu’elle ouvrira ses yeux que ferme,
Portes du néant, le Trépas !
Elle ne les ouvrira pas !
Le pauvre pleure mille larmes
En songeant qu’elle, sa chérie,
Ira, loin de ses yeux, pourrir,
Et que les vers vont se nourrir
De sa chair de grâces pétrie !
Le prêtre et le médecin dorment,
Eux, sans douleur et sans remords,
Valets terribles de la Mort
Qui ronflent et dont les yeux se
ferment.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
vendredi 18 novembre 2016
La mort de Madame Bovary
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