nadie se conoce
Francisco de Goya, Capricho n.º 6: Nadie se conoce (1797–1798)
Le monde est un vaste bal.
Chacun, las d’être lui-même,
Le front radieux, le cœur blême,
Cache son secret tombal
En souriant vaguement
A la mort et au gouffre,
Pitre maudit qui souffre
Et soupire tristement !
Tout donc ici-bas est feint !
L’habit, la voix, le visage,
L’homme que rien ne soulage
Erre sous l’azur sans fin,
Epris d’un songe éternel !
Tout n’est-il qu’un vain songe ?
Nous chérissons le mensonge
Immense comme le ciel !
Par nos masques appesantis,
Fardeaux rieurs et sombres,
Nous dansons dans les ombres,
Spectres frêles et petits
Dont le monde est le manoir
Et le bouge vénérable,
Théâtre incommensurable
Et où il fait toujours noir.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mercredi 5 octobre 2016
Nadie se conoce
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