L'aveuglement de samson
Rembrandt van Rijn, L'Aveuglement de Samson (1636)
Dalila sourit, sombre traîtresse,
En tenant comme un sceptre les tresses
De Samson qui voit son dernier soleil,
Vaincu par l’amour et par le sommeil.
Armés de leurs dagues et de leurs lances,
Les Philistins s’acharnent avec violence
Sur cet homme vaincu qui leur fait peur
Malgré les fers dont, pendant sa torpeur,
Il l’ont accablé comme une bête,
Lié comme on lierait une tempête
Avec les sombres cordes du destin,
Hyènes autour de leur putride festin
Enivrées de leur lâche victoire !
La prostituée, restée dans l’Histoire,
Est plus terrible que ces criminels :
Se délectant de son crime éternel,
Elle contemple, comme dans un rêve,
Les rayons quitter ces yeux qu’on crève,
Et où il va faire nuit pour toujours !
Ce qui l’a aveuglé, c’est son amour !
Ses ciseaux sont ses lances et ses dagues,
Armée de ses parfums et de ses bagues,
Elle sait tuer ses ennemis domptés
Par le poison fatal de la volupté.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
vendredi 14 octobre 2016
L'Aveuglement de Samson
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