Le moulin
Rembrandt van Rijn, Le Moulin (1650)
Seul à cette heure aurorale,
Un moulin contemple le ciel
Sur son grand rocher éternel
Dans une paix sépulcrale,
Les pêcheurs et les blanchisseuses,
Comme tous les jours laborieux,
S’en vont sous le ciel mystérieux
Dans la brise paresseuse,
Tandis que le vent caresse
Ses ailes aux mouvements inquiétants,
Impassibles comme le temps
Rappelant l’heure vainqueresse
A ceux qui vont et reviennent,
Aiguilles aux battements lents et sûrs
De la pendule de l’azur
Comme l’univers ancienne !
Le moulin, sage et funèbre,
Semble leur dire, sans les voir,
A ceux qui reviennent le soir
En marchant dans les ténèbres :
Vos vies, comme les aurores,
Sont éphémères, vains humains,
Et sur vos hasardeux chemins
Moi je resterai encore.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
samedi 15 octobre 2016
Le Moulin
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