el coloso (le colosse)
Peintre inconnu (Francisco de
Goya ou Asensio Julià), Le Colosse (1808–1812)
Ce géant ennuyé
depuis des siècles erre
Près des monts
embrasés et dans toute la terre
En contemplant les
vains et ténébreux humains
Qui cherchent dans
la nuit un hasardeux chemin ;
Le poing fermé
et ceint d’ombres et de nuages,
Il poursuit
sombrement son éternel voyage,
Voyant les
massacres, les guerres et les fléaux,
Depuis le
firmament aux sommets idéaux,
Les rois qu’on
détrône, ceux qu’on assassine,
Les conquérants
nombreux que la gloire fascine,
Les peuples à
genoux et qui tremblent de froid,
Les veuves
éplorées, les enfants pleins d’effrois,
Et la Mort
qui fauche, sinistre fermière,
Puis cesse de baisser
sa tête altière
Et marche en
soupirant, sans jamais s’arrêter,
Las de voir l’histoire
toujours se répéter
Et la bêtise
humaine éternellement la même.
Où va donc dans
la nuit ce colosse blême ?
Loin des hommes
maudits, cherchant des univers,
Mangeant des
rapaces, buvant des pluies d’hiver,
Maudit comme
ceux qu’il fuit, ironie sombre !
Perdu
éternellement dans les vastes ombres
Et dans le
dédale rieur et infini
Des bois et des
ciels, formidable et banni.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
vendredi 16 septembre 2016
El Coloso (Le Colosse)
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