les innocents
Enfants, ils ne sont point pour vous, ces grands écueils !
Votre voile, emportée par une douce brise,
Erre, loin des tempêtes et des nuées grises
Et des firmaments mornes et noirs comme le deuil !
Vos pas légers marchent sur l’abîme béant
Que vous ne voyez point, petites têtes roses !
Vous voyez l’aurore reluire dans les choses
Et nous sommes pour vous d’invincibles géants,
Mais c’est vous qui êtes sages et qui êtes grands !
Vos cœurs et vos esprits, blancs comme la neige,
Ignorent la douleur qui souvent nous assiège,
Ô beaux cœurs innocents, beaux esprits ignorants !
Vos yeux sont limpides, le monde vous éblouit,
Vous êtes si petits, et il est si vaste !
De ce monde maudit que le mal dévaste
Vous ne voyez, enfants, que le soleil qui luit !
Vous riez sans cause, vous pleurez sans raison,
Et vous sucrez la mer car elle est trop amère !
Tout est votre père, tout est votre mère,
Et toutes les maisons sont pour vous la maison !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
jeudi 21 juillet 2016
Les innocents
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