CONTE: L'ÂNE AUX SEQUINS D'OR (PARTIE Vi)
VI. De quelle manière Farinello réussit à récupérer
l’âne aux sequins d’or
Farinello, triste et rongé par le doute,
Comme lui dit l’oiseau bleu se remit en
route,
Et ne sachant de quel côté tourner ses
pas
Prit le premier chemin, se moquant du
trépas,
Tête que le malheur rendit altière.
Il voyagea sept jours et sept nuits
entières,
Et de la fortune l’inlassable chercheur
Vit, vendant des poissons, un vieux et
bon pêcheur.
Voilà qu’il reconnaît tout à coup sa
carpe
Qui était triste et qui gémissait dans l’écharpe.
Il sentit les larmes lui venir aux yeux
Et demanda doucement au pêcheur joyeux :
« Combien voulez-vous pour ce
poisson, bonhomme ? »
« un écu, bon monsieur. » « Voilà
votre somme. »
Et comme une affreuse faim soudain le
rongea,
Il la fit cuire dans un hôtel et mangea.
Mais voilà, ô bonheur ! qu’il
trouve dans son ventre
Une belle clef d’or. Il s’écria : « Diantre ! »
Et entendit frapper l’oiseau sans rien
au bec.
« Farinello, mon bon ami ! C’est
moi ! Toc ! toc ! »
Farinello ouvrit. « Cette clef
redoutable,
Lui dit l’oiseau, ouvre la porte de l’étable
Et où tu trouveras ton pauvre âne caché.
Mais de te voir les voleurs seront bien
fâchés ;
Ne fais rien et reste, Farinello, sage,
Même si on te frappe et crache au
visage. »
Et Farinello de lui répondre : « Entendu !
Je veux seulement que mon âne me soit
rendu.
Mais de cette étable comment trouver la
porte ? »
« Voici une herbe : suis-la,
et de la sorte
Tu trouveras l’étable et les maudits
voleurs.
Mais suis mon conseil ou il t’arrivera
malheur. »
L’oiseau bleu disparut. Sachant ce qu’elle
cherche,
Son herbe magique se mit vite en marche,
Elle s’arrêta à l’étable. Avec sa clef
Farinello ouvrit la porte et vit le chef
Et les autres voleurs aux mines
guerrières
Qui recueillaient ce qui tombait du
derrière
De l’âne qu’à son bon maître ils avaient
volé.
Celui-ci, malgré les coups, sans être
affolé
Réussit à fermer la porte, et ensuite
A l’abri des voleurs prit promptement la
fuite.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mardi 29 septembre 2015
Conte: L'âne aux sequins d'or (Partie VI)
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