CONTE: L'ÂNE AUX SEQUINS D'OR (PARTIE IV)
IV. Comment Farinello fut aidé par son oiseau bleu
et sa carpe
Farinello fut mis par l’ogre au cœur d’airain
Dans un ténébreux et profond souterrain
Où seul un petit trou amenait la
lumière.
« Ah ! la vieille et bonne
femme de la chaumière,
Se dit Farinello, avait, hélas, raison !
Les hôtes de cette hasardeuse maison
Ne sortent pas vivants de leur noire
demeure !
Ô Seigneur ! Faut-il que de la
sorte je meure ? »
En gémissant ainsi et malgré son effroi,
Il se souvint de son oiseau. « De
cet endroit
Viens me faire sortir, à ton serment
fidèle !
S’écria-t-il, car je n’ai point, comme
toi, d’ailes ! »
Et le petit oiseau bleu l’entendit et
vint
Et de sa promesse sans tarder se
souvint.
Il tenait dans son bec une petite
branche :
« Tu seras libre et tu verras l’aurore
blanche,
Dit-il à son maître, grâce à ce rameau
vert. »
« Ce rameau ? Mais comment ?
Il ne m’a rien ouvert. »
« Regarde seulement pour qu’il te
délivre. »
Le rameau marcha et il n’eut qu’à le
suivre
Pour sortir, quand il eut marché toute
la nuit,
De l’obscur souterrain que nul mortel ne
fuit.
Il trouva avec joie les bords de la
rivière
Et son poisson lui vint sans faire la
prière
Et dit : « Farinello, mon
maître au si bon cœur,
Prends cette pelote de fil, marche sans
peur
Et ne t’arrête que quand elle sera vide. »
Farinello, que la faim rendait livide,
Marcha, trouva en route une fontaine et
but.
Mais la faim l’assaillit, et le pauvre
ne sut
Quoi faire ; le fil prit fin
toutefois. Avec joie
Farinello trouva, luisant comme la soie,
Un beau louis d’or pesant à son
extrémité,
Et il mangea alors avec sérénité
Dans une auberge qu’il rencontra dans sa
route.
Il était bien content de ce présent sans
doute
Et il se délaissait dans sa chambre. « Pan !
pan ! »
Quelqu’un vint tout à coup, à la porte
frappant.
C’était son bon oiseau, léger comme une
abeille,
Qui portait cette fois au bec une
corbeille
Remplie de beaux sequins d’or qui
reluisaient. « Tiens,
Lui dit son oiseau bleu, pour t’aider je
reviens.
Achète avec ceci la première chose
Que tu verras demain. Pour que tu te
reposes
Je te laisse, mon bon maître. Tu
trouveras
La fortune que tu cherches et qui t’éprouvera. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
dimanche 20 septembre 2015
Conte: L'âne aux sequins d'or (Partie IV)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: