CONTE: L'ÂNE AUX SEQUINS D'OR (PARTIE Ii)
II. Le présent qu’une fée fit à Farinello, ce qu’il
en fit, et ce qu’il prit à une rivière qu’il rencontra dans son chemin
Farinello, après une longue errance,
Trouva une maison de belle apparence.
A la porte il alla frapper, mais
rencontra
Une vieille femme qui soudain se montra
Et lui dit que c’était le dangereux
repaire
D’un ogre qui rendit tristes mères et
pères
Et aimait dévorer les imprudents
humains.
« Tu devrais choisir, mon fils, un
autre chemin.
Fuis bien vite ces lieux,
continua-t-elle,
Ou ton aventure te sera mortelle. »
Et elle l’éloigna vite de la maison.
Elle était en effet fée et avait raison.
Dès que Farinello arriva chez elle,
Elle lui prépara le dîner avec zèle
Et pour qu’il n’eût plus faim alluma un
grand feu.
« Mange, mon pauvre enfant, et
chauffe-toi un peu. »
Lui dit-elle. Il le fit, et comme la
nuit sombre
Appesantissait la forêt avec son ombre,
Il dormit chez elle. Le lendemain matin
La fée lui dit : « Comme
tu tentes le destin
Et tu cherches partout la fortune
volage,
Prends cet oiseau bleu qui t’aidera dans
tes voyages
Et t’assistera comme un ami éternel
En te faisant toujours ouïr ses chants
fraternels. »
Farinello, joyeux, remercia son hôtesse
Et partit. Doux mais avec grande
tristesse,
L’oiseau chantait. Et son maître, qui
fut joyeux,
Sentait que les larmes lui venaient aux
yeux.
Il dit à son oiseau : « D’où
viennent tes alarmes,
Mon pauvre ami ? Mes yeux s’emplissent
de larmes.
Ah ! tu es triste car tu es mon
prisonnier !
Je vais te libérer, mon bon oiseau
flânier. »
L’oiseau, sur un arbre, chanta à son
maître :
« Merci, Farinello, merci de me
permettre
D’être libre à nouveau. Poursuite ta
route, cours,
Je viendrai, quand tu le voudras, à ton
secours. »
Farinello bientôt trouva une rivière
Rendue transparente par la douce
lumière.
Le voyageur s’assit et silencieusement
Admirait les poissons qui jouaient
gracieusement.
Mais son ventre lui dit, à crier faim
rapide :
« Prends un poisson de cette eau
limpide
Et mets-le dans ton sac pour trouver à
manger. »
Et Farinello, que la faim semblait
changer,
Prit une carpe et continua sa route,
Fort las et sur son sort aussi rempli de
doute.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
vendredi 18 septembre 2015
Conte: L'âne aux sequins d'or (Partie II)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: