CONTE: l'ustaria di i figli di u diauli (partie i)
I. Ce que fit le Diable pour perdre les mortels, et
ce qu’une vieille mère dit à son fils aîné de faire
Satan se dit un
jour : « Il existe sur terre
Un chemin par où
passent, épris des mystères,
Beaucoup de
voyageurs, et toujours visité,
C’est le chemin
maudit de la Curiosité.
Je veux y
établir une sombre auberge
Qui sera la
seule qu’on trouve sur sa berge,
Où je vais
envoyer, pour perdre les mortels,
Deux de mes
nombreux fils pour y tenir hôtel.
Je les rendrai
si laids que leurs mines affreuses
Feront dire aux
hommes : « Ah ! âmes malheureuses !
Qu’avez-vous
fait à Dieu pour être ainsi châtiés ?
Et c’est eux qui
seront punis sans pitié. »
Appelant un de
ses fils, le ténébreux monarque
D’une affreuse
tumeur lui imprima la marque,
Lui écrasa le
nez et lui creva un œil,
Et le rendit
aussi chauve qu’un arbre en deuil,
Pour qu’il fût
le plus laid des êtres et misérable.
Il le fit à l’autre
et de sa voix vénérable
Dit à ses fils : « Allez,
pour perdre les humains,
Vous établir
tous deux dans le maudit chemin
De la Curiosité.
Depuis votre repaire
Vous enverrez
chaque jour à votre père
Les curieux qui
seront par soins captivés
En vous demandant
ce qui vous est arrivé,
Et vous ne
reviendrez, ajouta le Diable,
Que quand vous
trouverez un homme impitoyable
Qui à votre
malheur sera indifférent. »
Les fils du
Diable, sans attendre s’affairant,
Partirent, de la
sorte hideux et difformes,
Envoyant aux
enfers une foule énorme
De curieux qui
passaient près de leur noir foyer
Et qui osaient
sur leur destin s’apitoyer,
Pendant mille
ans entiers. Vengeance terrible !
Dès qu’une
personne, voyant leur mine horrible,
Leur demandait : « Qu’avez-vous ? »
et s’en étonnait,
On l’assommait
rudement et on la bâtonnait,
Et elle se
faisait bientôt mettre en pièces
Par les démons
furieux qui étaient en liesse
Et qui servaient
sa chair aux autres voyageurs.
Or, en ce temps
et loin des diables ravageurs,
Vivait une
vieille femme miséreuse.
Malgré sa
pauvreté mère généreuse,
Après avoir
vendu toutes ses possessions,
Elle prit
quarante-cinq francs qu’avec compassion
Au lieu de les
garder pour des jours plus sombres
Et d’en compter
chaque soir le précieux nombre,
Elle partit
entre ses trois fils. Un matin,
Elle dit à l’aîné : « Va
tenter le destin
Et suivre une
route à ton âge opportune,
Prends, mon
fils, ces quinze francs, pars et fais fortune. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mercredi 29 juillet 2015
Conte: L'Ustaria di i figli di u Diauli (L’Auberge des fils du Diable) (Partie I)
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