lundi 27 juillet 2015

Conte: Le petit teigneux (Partie IV)

CONTE: LE PETIT TEIGNEUX (PARTIE iv)


IV. Dans quelles circonstances le petit teigneux devint l’heureux époux de la fille du roi

Comme un seigneur, le roi reçut son visiteur.
« Qui êtes-vous ? Qui sont de vos jours les auteurs ? »
Lui demanda-t-il. « Je cours les aventures,
Répondit le garçon, Bayard est ma monture. »
Et cette réponse suffit au roi surpris
Qui le prit pour un homme de courage et d’esprit
Et l’invita à un grand bal le soir même.
Le garçon dansa fort bien et sans problème,
Et avec beaucoup de grâce il pouvait valser
Car il avait sa clef charmée, sans compulser.
Bien éblouie, la fille du roi vint lui dire
En lui montrant doucement son plus joli sourire : 
« Je veux danser avec vous. » Tous les deux contents,
Ils dansèrent si bien alors et si longtemps
Que du petit teigneux la princesse heureuse,
Lorsque finit le bal, devint amoureuse.
Elle lui dit, pourtant : « Seigneur, j’aimerais savoir
Pourquoi vous ne quittez jamais votre mouchoir. »
Et le petit teigneux répondit : « Princesse,
Pour ne rien vous cacher seule je vous confesse
Que ma tête me rend différent des mortels. »
« Comment cela ? » « Sachez que mon destin est tel
Que ma tête, noble princesse, est d’or faite. »
Elle l’en aima plus. A la fin de la fête,
Le roi, qui ne voulait pas sa fille affliger,
De la marier à son amant fut obligé
Et à leurs amours il ne fut point rebelle.
Les noces, croyez-m’en, furent des plus belles,
Tous y furent invités ; on y but du bon vin,
Et les quatre convives y mangeaient comme vingt ;
Quant au cheval Bayard, dans cette brasucade,
Il marchait en tête pendant la cavalcade.

[FIN DU CONTE: LE PETIT TEIGNEUX]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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