CONTE: DITU MIGNIULELLU (PETIT DOIGT) (PARTIE VIIi)
VIII. Ce que fit le prince pour trouver le royaume
de l’Éperon
Le prince eut beau chercher sa
princesse, furieux,
Il la perdit après son départ mystérieux ;
D’un coup tous ses espoirs amoureux s’envolèrent
Et il revint chez lui en grande colère.
Ditu Migniulellu, qui l’attendait au seuil,
Lui dit : « Noble seigneur,
on vous croirait en deuil ;
La colère imprime sur votre visage
Sa ténébreuse marque, sinistre présage,
Et je n’ose point sans trembler vous
regarder. »
« Tais-toi et va bien vite, au lieu
de bavarder,
Chercher tous les savants ainsi que tous
les livres
Pour que leur science de mon mal me
délivre. »
La fillette obéit, et le fils du roi dit
A leur arrivée aux illustres érudits :
« Vous êtes tous de grands savants ;
qu’on me le prouve !
Qui sait où le royaume de l’Éperon se
trouve ? »
Nul ne répondit et personne ne savait.
Le prince leur donna les livres qu’il
avait
Pour qu’ils cherchassent, mais comme un
jour de neuvaine,
Ce fut, bien qu’on veillât tout le soir,
chose vaine.
Le fils du roi se dit alors : « Elle
viendra
Ce soir encore au bal, et mon cœur l’attendra.
Mais, cette fois, il ne faut pas qu’elle
m’échappe
Le temps que je fasse venir une chape. »
Il ordonna, quand le soir devint
ténébreux,
De bien garder les portes à ses soldats
nombreux,
S’habilla avec plus de soins que de
coutume
Et pour la princesse mit son plus beau
costume.
Quand il fut à cheval dans cet
accoutrement,
Sans redouter d’être battue plus
sévèrement :
« C’est aujourd’hui, seigneur, que
le bal se termine,
Et je ne sais toujours pas quel mal vous
mine,
Mais je viens une autre fois pour vous
supplier
De m’emmener avec vous et ne point m’oublier. »
Implora la fillette avec une voix douce.
Mais le prince cria : « Comme
tu me courrouces !
Va-t’en et laisse-moi ! » Mais
comme elle insistait
Et malgré ses menaces à ses côtés
restait,
Il lui asséna un coup de sa cravache
Comme le vacher sa paresseuse vache.
Quand il fut loin, Ditu Migniulellu
frappa
Pour que de sa demeure aussi elle
échappât
Dans ses mains, et elle vit la fée
puissante
Qui lui dit : « Tu seras
plus resplendissante
Que les deux autres fois, pour plaire à
tes amants. »
Une ceinture d’or, un collier de
diamants
Et une robe bleue paraient la
demoiselle.
La fée qui la para ajouta avec zèle :
« Va charmer tous les yeux au bal
et tous les cœurs,
De l’aurore tu es la plus charmante sœur. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
lundi 20 juillet 2015
Conte: Ditu Migniulellu (Petit Doigt) (Partie VIII)
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