CONTE: DITU MIGNIULELLU (PETIT DOIGT) (PARTIE X)
X. Comment le prince devint l’heureux époux de Ditu
Migniulellu
Le prince commença à manger goulûment
Le gâteau, et voulait savoir résolûment
Comment il l’aiderait à trouver son
amante
Que plus que toutes les femmes il
trouvait charmante.
Lorsqu’il fut à moitié, il trouva son
anneau.
Comme le supplicié à ses moments finaux,
Il se mit à crier : « Ma
mère ! ma mère ! »
Celle-ci, qui était pour son fils amère,
Courut frapper Ditu Migniulellu, pensant
Qu’elle fit du mal à son fils, et commençant
A la gronder : « Qu’as-tu
fait à mon fils, vilaine ?
Je vais te châtier ! », cria
la châtelaine.
« Laissez-moi, je n’ai rien fait au
prince ! » « Tu mens ! »
Le prince cependant criait continument :
« Ma mère, ma mère ! » « J’arrive,
j’arrive ! »
Et la reine trouve son fils que la joie
prive
De parler, et le voit, surprise, tout
radieux :
« J’ai trouvé, s’écria-t-il, l’anneau
grâce à Dieu
Que j’ai offert à ma charmante étrangère !
Ditu Migniulellu n’est pas mensongère !
Je bénis le Seigneur et bénis ce gâteau !
Sans aucun doute ma princesse est au
château,
Donnez, pour qu’on puisse la trouver,
des ordres,
Je l’aime et je mourrais, mère, de la
perdre. »
La mère le fit, et la fée aux grands
pouvoirs
Rendit, pendant ce temps, grande et fort
belle à voir
Ditu Migniulellu qui, ainsi transformée,
Alla voir le prince, de la sorte
charmée,
Qui s’écria : « C’est
vous ! Ah ! que je suis heureux ! »
« Mon cher prince, êtes-vous donc
de moi amoureux ? »
« Si je le suis ! Si je le
suis ! Ô madame !
Je vous aime, sachez-le, de toute mon
âme !
Je ne puis vivre sans vous, et je veux
mourir
A vos côtés aussi, mais cessez de
courir. »
« Et pourtant maintes fois vous m’avez
maltraitée
Et battue sans raison en disant : entêtée... »
« Moi, vous battre ! » « Oui,
en me traitant de laideron,
Avec votre bride, cravache et éperon,
Vous m’avez menacée, puis frappée et
jetée. »
« La seule personne que j’ai ainsi
traitée –
Que Dieu me pardonne ! – est Ditu
Migniulellu. »
« Ditu Migniulellu, c’est moi. Et j’ai
voulu
En devenant cette princesse vous plaire.
J’espère, seigneur, ne point vous mettre
en colère. »
« Dieu ! Je vous ai cherchée
avec tellement d’émois,
Et vous étiez, pendant ce temps, tout
près de moi !
Pardonnez-moi, j’ai bien souffert. » « C’est
chose faite. »
Et le jour même on fit une grande fête,
Et tout le monde à la noce fut invité.
Le prince et sa princesse aimée, en
vérité,
Vécurent fort heureux, et la fée fidèle
Ne les quitta jamais et s’occupa d’elle.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mercredi 22 juillet 2015
Conte: Ditu Migniulellu (Petit Doigt) (Partie X)
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