CONTE: LE CORDON ENCHANTÉ (PARTIE IV)
IV. De quelle manière le jeune mousse se vengea des
pirates, qui furent châtiés pour leurs crimes
Pendant trois jours, le mousse à souhait
éprouva
Son cordon magique, et au quatrième se
trouva
Près du port où allait le navire des
corsaires,
Des flots tumultueux fatals émissaires.
Comme à ce moment son grand tonneau
surnageait
Et derrière les pirates de lui-même s’engageait,
Le garçon entendit les matelots surpris
dire,
Ne tardant pas, à les ouïr, à être
emplis d’ire :
« N’est-ce pas là le fût où nous
avons jeté
Le jeune mousse insolent que nous avons
buffeté ?
Comment se fait-il que ce garnement vive
Et que son tonneau en ce moment nous
suive ? »
« Parbleu ! dit un pirate,
oui, je le reconnais. »
« Nous ne garderons pas nos têtes
dans nos bonnets,
Dit le capitaine, si ce diable arrive à
terre.
Il ne faut pas que son tonneau trop loin
erre,
Ou il nous dénoncera, s’il est toujours
dedans. »
A la mer ils mirent une embarcation,
ardents,
Mais le petit garçon dit : « Qu’avant
ces sauvages,
Mon cordon, j’atteigne le salutaire
rivage. »
Une grosse vague vint prendre le tonneau
qu’elle posa
A sec sur le rivage, avant que nul n’osât
S’en saisir. Quelques gens de la ville
qui passaient
Trouvèrent le tonneau que les flots
embrassaient,
Et le crurent d’abord vide, avant d’ouïr
crier
Le petit mousse, et de le libérer les
prier.
Quand il fut défoncé, ils en libérèrent
Le garçon qu’étonnés ils considérèrent
En lui demandant quel monstre l’avait
mis là,
Et lui, de voyager de cette manière fort
las,
Leur répondit : « Voyez-vous
ce grand navire ?
Sur son bord des pirates sanguinaires
ravirent
Mille richesses, et tuèrent l’équipage
ennemi.
Dans ce grand tonneau que vous voyez je
fus mis
Car ces noirs criminels voulaient cacher
leurs crimes.
Fouillez leur navire ; que la
justice les prime. »
On fouilla le navire, et on trouva,
alors,
Les marchandises volées, des bijoux et
de l’or.
On pendit les pirates, qui devinrent
blêmes,
Au grand bonheur du jeune mousse, le
soir même,
Et épargna à sa demande le matelot
Qui le sauva en le faisant jeter aux
flots.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
jeudi 15 janvier 2015
Conte: Le Cordon enchanté (Partie IV)
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