dimanche 15 juin 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XXXIX)



Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XXXIX)
 Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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 Le chat, qui sentit que toute lutte était vaine
Et que la victoire du loup était certaine,
Se changea en ver, et se trouva par hasard
Près d’une grenade tombée, et le fuyard
La perça rapidement et y trouva refuge,
Croyant fuir son ennemi grâce à ce subterfuge.
La grenade s’enfla et s’éleva sur le toit
D’où, après avoir fait quelques tours plusieurs fois,
Elle tomba soudain, par son poids appesantie,
Et se rompit, une fois à terre, en mille parties.
Le loup se transforma en coq et se jeta
Sur les graines, mais le génie prit son premier état,
Nous aveuglant avec sa sombre lumière,
Et la princesse reprit sa forme première,
Décidée à combattre son farouche ennemi.
Ils poussèrent des cris dont encor je frémis,
Tellement ils étaient puissants et horribles,
Nous vîmes la douce princesse et le génie terrible
Tous les deux en feu, se lancer sans nulle merci
Des flammes par la bouche ; l’air était obscurci
Par une fumée épaisse, et les deux adversaires
Après quelques moments de combat cessèrent
De s’embraser, et ils se prirent corps à corps.
Le génie, qui était naturellement plus fort,
Se débarrassa de la belliqueuse princesse,
Vint à nous, et avec une féroce bassesse
Nous lança aussitôt des tourbillons de feu.
Nous allions sans doute périr, mais grâce à Dieu
La princesse revint, courageuse et fidèle,
Obligeant le génie à se garder d’elle
Et à s’éloigner de nous, par ses cris perçants.
Malgré sa diligence et ses efforts puissants,
Le sultan eut la barbe brûlée et le visage
Par cette caresse enflammée et sauvage
Et l’esclave s’asphyxia. Plus heureux que le roi,
Une grosse étincelle entra dans mon œil droit
Et me rendit tel que vous me voyez, madame,
Borgne et à demi aveuglé par les flammes.
Nous crûmes que nous allions tous sans doute périr
Et nos blessures nous faisaient tellement souffrir
Que nous souhaitions que la mort nous en libère,
Quand nous ouïmes tout à coup une voix fière
Crier victoire, et vîmes paraître tout à coup
La princesse dont les yeux étaient pleins de courroux
Mais qui était grâce à Dieu victorieuse
Et de cet épique combat sortit glorieuse. 

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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