La fierté du roi Léonidas
L’aurore s’est
levée. La bataille tarde
A commencer, et
les deux armées se regardent.
Le roi de Perse et
le roi de Sparte sont là,
Ils sont fatigués
et de cette guerre las,
Mais il faut un
vainqueur ; le combat continue.
Les flèches
acérées semblent tomber des nues.
On n’entend que ce
cri impérieux : « Combattons ! »
Les lances
vaillantes bravent les fiers poltons,
Les haches et les
épées chantent un chant morbide.
L’illustre agiade
et l’illustre achéménide
Rois pourtant, combattent,
pareils à deux soldats,
Et en tuant,
Xerxès cherche Léonidas.
Maints Grecs
tremblants ont fui. Mais les preux
hoplites
Sont restés. De
Sparte belliqueuse élite,
Epris des
blessures, ces amants de la mort
Et de la douce
Patrie, périront sans remords
Tandis que le nom
de Sparte sort de leurs bouches.
Des épées ils
bénissent les baisers farouches,
Avant d’aller à ce
combat désespéré,
Ils embrassèrent
leurs femmes et leurs fils adorés
Et leur dirent
adieu en resserrant leurs cnémides.
Leurs blessures
remplacent les fatales rides,
Ils périront
jeunes et ne verront point grandir
Leurs enfants
orphelins et qui iront brandir
Comme eux, les
épées dans les champs de bataille,
En assaillant
l’ennemi qui les assaille.
Ô, Muse, de cette
guerre chantons les héros,
Chantons les
victimes, chantons les bourreaux,
La fureur de
Xerxès, ce rival d’Athènes,
Et de son
adversaire la bravoure hautaine !
Le soleil a cessé
de reluire ; il est nuit.
Les moribonds sont
morts, le combat se poursuit,
Les vautours ont
fini de ronger les dépouilles.
Léonidas blessé et
que le sang souille
Fatigué des affres
de cet affreux combat,
En poussant un
cadavre demande à un soldat :
« Combien
sommes-nous ?–Trois cents. Et eux ?–Trois cent mille »
Et le brave soldat
dit : « Lutter est inutile.
Il faut se
replier, mon roi. Nous attendrons
Les Grecs qui à
l’aube avec Achille viendront. »
Le roi répondit en
souriant, presque tendre :
« Bien.
Replions-nous et dormons sans les craindre ;
Car ils n’attaqueront
pas. Revenons au fort.
Je crois que nos
ennemis ont besoin de renforts. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mardi 19 juin 2012
La fierté du roi Léonidas
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Récit poétique de vision historique..Sparte( cette Cité-Etat grecque)de régime militaire,a instauré l éducation militaire qui a récolté les victoires..Hélas les soupirs continuent !
RépondreSupprimerSparte est un idéal!
RépondreSupprimerMerci d'avoir lu et commenté ce poème.
Cordialement,
M.Yosri.
Étant moi même étudiant en histoire et poète vos mots me touchent ! Quelle belle plume pour de si beaux faits ! Bonne continuation !
RépondreSupprimer(ps : veuillez excuser mon impolitesse, mais je me permet de vous inviter à parcourir mes quelques poèmes https://www.facebook.com/mineaujimmy)
Ravi que ça vous plaise Jimmy!
SupprimerAucune impolitesse, je rendrai (avec plaisir) visite à votre page Facebook et vous remercie de m'y avoir invité.
Cordialement,
M.Yosri