Le livre de la mer
I
J’aime le
mouvement sombre
De ces flots à l’amer
parfum
Qui semblent
feuilleter dans l’ombre
Les pages d’un
livre sans fin,
Le lointain et
doux murmure,
Poème empli de
passion,
De la mer, cette
blessure
De la vaste
création,
Toutes ces ondes
pesantes,
Épouses du grand
firmament,
Et ces algues
reluisantes
Où la mer cache
ses diamants !
Est-ce avec
cette tache d’encre
Que le monde a
été écrit ?
Le marin y jette
son ancre
Et le poète son
esprit ;
La nuit couvre de
son voile
Les sirènes et
les trésors,
Et fait reluire
les étoiles,
Comme Rome
appesantie d’or,
Elle cache
maintes choses
Qui en peuplent
les profondeurs,
Et la mer, comme
une rose,
Se ferme sous le
ciel songeur.
II
J’ai longtemps
rêvé de suivre
De ces ondes l’obscure
chemin,
De m’en aller et
de vivre
Loin de la terre
et des humains,
D’être le grave
capitaine
D’un
fantomatique vaisseau
Qui erre dans la
mer hautaine
Avec ses voiles
en lambeaux,
Et qui va d’un
pas rapide
Dans l’éternelle
et vaste nuit,
Loin des étoiles
limpides
Et du phare qui
reluit,
À son salut ou à
sa perte
Courant dans les
immensités,
Et devant une
île déserte
À l’abri de l’humanité,
Jetant son ancre
luisante
Qu’appesantissent
les soucis
Comme un fardeau
qui épouvante
Et que la vie
rouille et noircit ;
La nuit qui
endort le monde
Dans le vaste
lit des soupirs
M’emportera, et
les ondes
Vont chanter
pour moi et gémir.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
dimanche 21 juillet 2019
Le Livre de la mer
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