RE-vous rochers orgueilleux, et vous forêts fidèles
D’après le poème « Vous rochers orgueilleux,et vous forêts fidèles » de Flaminio de Birague (1550?-16..), duquel je ne
garde ici que la première strophe
Vous
rochers orgueilleux, et vous forêts fidèles
Que
je fais retentir de mes chants languissants,
Antres
qui répondez à mes tristes accents,
Quand
vous oyez le son de mes plaintes mortelles,
Mon
cœur est comme vous, profond et insondable,
Forêts,
j’aime mieux vos bêtes que les humains,
Rochers,
vous êtes durs, mais les êtres sont vains !
Vous
rappelez tous les deux à l’homme inconsolable
Qui
cherche un refuge loin de la ville altière
Et
que sa misère de sa maison bannit,
Que
rien ici-bas n’est plus dur que le granit
Ni
plus profond que l’ombre et que la matière.
Rochers,
pour celui qui est loin de ceux qu’il aime
Et
qui a perdu ses rêves et ses amis,
Vous
êtes plus tendres que son lit et soumis,
Et
il vous raconte ses histoires blêmes ;
Forêts,
de nous perdre vous nous donnez envie,
Et
de devenir votre verdure et vos parfums,
De
ne jamais trouver, dans vos sentiers sans fin,
Tel
un monstre hagard, le sens de cette vie.
Je
veux demeurer dans vos douces retraites
Afin
d’être oublié et afin d’oublier,
Vous
qui êtes toujours grands et hospitaliers
Aux
pensées cachées et aux douleurs muettes.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
jeudi 2 juillet 2020
Re-Vous rochers orgueilleux, et vous forêts fidèles
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