à une brise
Toi qui es entrée sans souci
Dans mon cœur et dans mon être,
Tu ne trouveras rien ici,
Brise, sors par la fenêtre !
Avec le chœur de tes espoirs
Tu es venue et tu trembles !
Dans ma maison où il fait noir,
Il ne reste que de vieux meubles,
Dans un petit coin ténébreux
Mille factures impayées
Et qui forment un monceau nombreux,
Paperasse de rouge rayée,
Et puis des papiers déchirés,
Débris froissés de poèmes,
Dans des tiroirs jamais tirés
De leur néant qui les aime.
C’est tout ? La tempête a passé
Dans cette pièce chaude et sombre
Et avec violence a cassé
Les vases légers dans l’ombre.
Cela, brise, c’est ma maison.
Qu’y cherches-tu, brise pure ?
Va jouer avec les saisons
Et retourne à la nature !
Va-t’en et oublie ma douleur !
N’entre pas, ma vie est malade,
Répands le doux parfum des fleurs
Et oublie ma maison maussade !
Moi seul peux porter mes fardeaux,
Je suis dur comme la pierre,
Et toi, ne porte sur ton dos
Que les parfums et la lumière !
Avant, j’étais doux et rêveur,
Et cette maison fatale
Avait le charme et les couleurs
Des maisons orientales,
Mon lit parsemé de jasmin
Accueillait mon corps souple et maigre,
Sans jamais penser à demain,
Je dormais comme un jeune tigre,
Tu m’apportais maintes senteurs
Venues des pays du rêve,
Je m’éveillais avec lenteur
Avec le soleil qui se lève
Pour répandre tous ses rayons
Comme des graines mystiques
Dans les bois et dans les sillons
Emplis d’une vie fantastique ;
Aujourd’hui, je suis las. Va-t’en,
Brise ailée, trouve une demeure
Emplie de jeunes cœurs contents
Qui ne comptent pas les heures.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
dimanche 19 juillet 2020
À une brise
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