mardi 21 juillet 2020

Re-Nuit septième

RE-nuit septième

D’après le poème  « Nuit septième » de Théophile Dondey dit Philotée O’Nedddy (1811-1875) duquel je ne garde ici que les deux premiers vers.

C’est l’heure symphonique où, parmi les ramures,
Roulent du rossignol les tendres fioritures ;
Tout s’endort, hormis le poète et le voleur,
L’un cache son butin comme l’autre ses pleurs,
Et du haut du firmament, une paix profonde,
Telle une invisible pluie, tombe sur le monde.
La douce nuit entend les lamentations
Du pauvre rossignol seul dans la création
Et qui chante un beau chant aux rimes nombreuses,
Une interminable mélodie ténébreuse,
Un chant qui imite le mouvement de la mer
Avec le roulement de ses grands flots amers ;
Tandis qu’il dit des vers, la nuit, encre noire,
De tous les êtres seuls écrit les histoires,
De ceux qui aiment le rêve et la dérision
Et qui dorment, bercés par leurs télévisions,
Las de tout, à la main la télécommande,
Et dévorés par leurs lassitudes gourmandes !

Beau rossignol, es-tu triste ou alors joyeux ?
Qui le sait ? On ne te voit pas avec les yeux,
Et ta musique semble un spectre qui erre
Dans la forêt, entre le ciel et la terre.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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