Cécité après le monde
Quand le monde sera fini comme un livre
Qui ennuie à la fin et au début enivre,
Et que la nuit fera taire ses cris,
Ce qui existera, ce sera l’esprit.
Aveuglé devant les choses altières
Par l’ombre comme on l’est par la
lumière,
Il cherche la Beauté et la Raison,
Ces deux portes de la même maison,
Il erre sans fin dans des chemins
sombres
Qui n’ont pas de but et n’ont pas de
nombre
Et comme le vieux cosmos sont ridés,
Tel Prométhée, autrefois, décidé
À voler le feu divin à l’abîme
Et à le donner – forfait sublime –
Aux spectres qui ont été des mortels.
L’esprit trouvera toujours son autel,
Même dans la nuit la plus immense,
Même dans la tempête sans clémence,
Il est le seul asile et le seul port.
Comme un nouveau-né de sa mère sort,
Il sortira glorieusement des ténèbres
Et s’en ira dans l’espace funèbre,
Torche enflammée et grand flambeau
vivant,
En brillant, en pensant et en rêvant.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mercredi 22 janvier 2020
Cécité après le monde
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