dimanche 7 avril 2019

Chaos poétique

chaos poétique

Quand la Muse me prend par les cheveux
Et qu’elle dit : « Maintenant, je te veux ! »,
Penchée sur mon oreille, dans ma tête
Elle crie aussi fort que la tempête,
Tourmentant mon esprit comme la mer !
Je sens dans mon cerveau les puissants vers
Qui passent, éclairs, météores, comètes,
Reluisant dans l’immensité inquiète !

Point de lyre, mais un sourire fatal
Et un tambour immense et infernal !
La Crieuse crie et me tourmente
Et parfois aussi elle se lamente ;
Se ruant comme un violent animal
Sur moi, plus sombre que l’ange du Mal,
Son rire immense et diabolique
M’emplit de sa sinistre musique,
Et elle fait gémir sur le même air
Les violons brûlés des profonds enfers
Et toutes les cymbales du Tartare,
Dans mon cœur qu’elle ravit et effare.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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