aux ruelles
J’aime à me
promener dans ces sales ruelles
Où la vie
devient plus sombre et plus cruelle,
Où l’on trouve,
pareils à nos rêves blasés,
Les chats par
les grandes voitures écrasés,
Et où dans l’ombre
on boit et un jour on crève !
Avant de
commencer la vie s’y achève,
L’enfant qui y
est né tète le maigre sein
De la pâle
Misère, et dans sa blanche main
Tient déjà le
couteau sanglant et invisible
Avec lequel il
va égorger, impassible,
Toute la société
se moquant de sa faim !
Le crime, dans
ces rues, est comme un jour sans fin
Qui reluit
derrière toutes les fenêtres ;
Avec les affamés
on fabrique les traîtres,
Avec les
condamnés on fait les criminels !
Ô fruits
avariés, pourrissements éternels !
Vous tombez
lentement de l’arbre de la Vie,
Restez sur les
trottoirs, là où tout vous oublie,
Là où ce qui passe
vient vous fouler aux pieds
Et vous rouler
loin de son regard comme il sied,
Et on vous
refuse même les poubelles
Et le bec de l’oiseau
errant au-dessus d’elles !
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
lundi 8 avril 2019
Aux ruelles
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