Le paradoxe du soir
J’aime le soir
serein comme un ermite
Qui prie dans la
thébaïde du ciel
Avec un
recueillement que rien n’agite,
Tout seul sur
son lit de paille éternel.
On dirait que le
jour ne va point naître,
Tout est calme
et du même souffle dort,
Mais la vie,
derrière chaque fenêtre,
Invisible,
grouille et parle si fort !
Derrière toutes
ces portes bien closes,
Dans tous ces
appartements bien fermés,
L’amour s’épanouit
comme une rose,
Loin des rayons
du soleil alarmé !
Je sens cette
chaleur domestique,
J’entends les
bruits des enfants turbulents
Ne voulant pas
dormir, et la musique
De la cuisine et
des mets succulents ;
On s’y aime, on
y est seul et on s’y quitte,
On y feuillette
son tardif journal,
Tandis que le
soir qui s’endort vite
De l’aurore
attend le verdict final.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
samedi 6 avril 2019
Le paradoxe du soir
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