lundi 26 novembre 2018

Paysages

paysages

Je tremble de cette mer sans clémence
Qui s’étend, infinie, devant mes yeux,
Comme le ciel au-dessus d’elle immense,
Cachant au fond d’elle un soleil radieux,

Cette montagne, si haute et si fière,
Et qui règne sur un peuple inconnu,
Me confond par sa majesté altière,
Pareille à un spectre à minuit venu,

Ces forêts qui donnent envie de se perdre,
Ces enchantements, ces vastes sentiers,
Ces dédales qui donnent des ordres
A la nature et au monde entier,

Tout cela me terrifie et m’emmène
A des pays que je ne connais pas,
Loin de toutes les contrées humaines,
A la beauté peut-être, ou au trépas,

Au paradis ou à la géhenne !
Tous les chemins, déserts ou parfumés,
Sont dangereux, toutes les routes vaines
Me conduisent loin de mes bien-aimés !

Ô paysages souriants et pleins de zèle,
Rivages infinis, noirs firmaments,
Ne me prenez pas, ce soir, sur votre aile,
Je frissonne de vos gouffres charmants !

Ne me montrez pas vos vastes dédales,
Vous êtes infinis à faire peur !
Je me perds dans vos étendues fatales,
Comme dans le ciel le parfum des fleurs.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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