Le lit
Béni soit le
lit, le seul refuge
Des fatigués et
des désespérés,
Et l’arche qui
sauve du Déluge
Nos voiles qui tout
le jour ont erré !
Comme un tombeau
bienfaisant, il accueille
Les corps las et
les esprits terrassés,
Et les âmes que
la douleur endeuille ;
Les dormeurs
sont pareils aux trépassés !
Son linceul,
comme une mer, nous couvre,
Et noie
allégrement, sous ses grands flots,
Loin du rivage
et loin du havre,
La frêle rivière
de nos sanglots.
Si seulement
nous pouvions dormir encore
Jusqu’à la fin
de ce morne univers !
Chaque matin,
chaque nuit, chaque aurore,
Nous nous
réveillons, rongés par les vers,
Et nous secouons
la lourde planche
De cet éphémère
et profond cercueil,
En fuyant la
lumière blanche
Du jour
naissant, qui souille notre deuil.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
samedi 10 novembre 2018
Le lit
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