POINT DE VUE SUR la mort au lit La Mort est venue avec le Rêve Prendre toute l'âme du dormeur las, Avant que le soleil ne se lève, Afin que le dormeur ne souffre pas. Elle a ployé ses grandes ailes noires Sur le lit profond, confortable et blanc, Et bien qu'on tremble de sa vaste gloire, Elle a rempli son office en tremblant, Et sa caresse douce et singulière A rendu le défunt libre et content Et lui a montré l’infinie lumière Du vide absolu, incommensurable, Bleu, paisible et inchangé, qui l'attend Et qui console tous les misérables. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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lundi 5 août 2024
Point de vue sur la mort au lit
mercredi 24 mai 2023
Cartes postales (40)
CARTES POSTALES (40) Que racontent les lits vides De l’hôpital livide Où errent les revenants, Tous ces ténébreux manants De l’au-delà immense ? Ils disent : « Sans défense, Maints malades étaient là, Sur nous, impuissants et las ! L’un, voyant le soleil naître, Regardait par la fenêtre, L’autre mangeait le parfum D’un bouquet fané, sans fin, Qui se mourait dans l’ombre, Tandis qu’un autre, sombre, S’enivrait de cauchemars. » Éphémères et hagards, Des souvenirs s’envolent De cette chambre frivole De l’éternel hôpital, Ce sanctuaire fatal ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
mardi 14 avril 2020
Terreurs englouties
terreurs englouties
Au fond de l’océan
de nos chambres étroites,
Sont savamment
tapies d’innombrables terreurs
Qui regardent à
gauche et qui regardent à droite
Avant de
traverser la rue de notre cœur.
Elles sont sous
le lit, elles sont dans l’armoire,
Horreurs ricaneuses
qui raillent nos esprits,
Et on entend le
bruit de leurs pensées noires
Qui dans l’ombre
devient un effroyable cri ;
Nous devenons
petits et elles grandissent,
Flammes plus
radieuses dans la profonde nuit,
Nous les
maudissons et elles nous maudissent,
Et notre
entendement a soudain peur et fuit !
Pour celui qui
est seul, toute chambre est un monde,
Un monde
familier et pourtant mystérieux
Que les Terreurs
emplissent ainsi que des ondes
Avec un
grondement infini et furieux
Se répétant sans
fin dans notre âme obscure !
Ô spectres, ô
échos, que faites-vous ici,
Dans mon
appartement, votre forêt impure
Où vous me
racontez vos funèbres récits ?
Le cauchemar
nous emporte à des pays sombres
Qui n’ont point
de rivages et n’ont point de soleils,
Et où nos
vaisseaux errent avec effroi dans l’ombre
Sans trouver les
phares éteints par nos sommeils.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 10 novembre 2018
Le lit
Le lit
Béni soit le
lit, le seul refuge
Des fatigués et
des désespérés,
Et l’arche qui
sauve du Déluge
Nos voiles qui tout
le jour ont erré !
Comme un tombeau
bienfaisant, il accueille
Les corps las et
les esprits terrassés,
Et les âmes que
la douleur endeuille ;
Les dormeurs
sont pareils aux trépassés !
Son linceul,
comme une mer, nous couvre,
Et noie
allégrement, sous ses grands flots,
Loin du rivage
et loin du havre,
La frêle rivière
de nos sanglots.
Si seulement
nous pouvions dormir encore
Jusqu’à la fin
de ce morne univers !
Chaque matin,
chaque nuit, chaque aurore,
Nous nous
réveillons, rongés par les vers,
Et nous secouons
la lourde planche
De cet éphémère
et profond cercueil,
En fuyant la
lumière blanche
Du jour
naissant, qui souille notre deuil.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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