mardi 6 novembre 2018

Sous l'eau

sous l'eau

Souvent je sens que comme Moïse
Dans une mer immense, mais sans foi,
Je marche, et qu’elle se ferme sur moi,
Vieille porte éternelle et grise.

L’eau m’engloutit et efface mon être
Ecrit dans le grand livre du néant
En un seul mot illisible et géant
Et en éphémères et noires lettres !

Emporte-moi dans tes serres humides,
Ô mer ! Mon cœur sera d’extase empli,
Et je me perdrai dans tes vastes plis
Et sous ta couverture limpide

Aussi chaude qu’un beau cœur de femme
Gonflé de tendresse et gonflé de vers
Et qui sauve des affres de l’hiver,
Foyer qu’éclaire une éternelle flamme !

Jusqu’à la ceinture et jusqu’à la tête,
Mer, tu me couvriras de ta douce eau,
Et je me délecterai des assauts
De tes incommensurables tempêtes.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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