mercredi 5 septembre 2018

Morts subites

Morts subites

Cœurs cessant de battre, arrêts, crises,
Combien sont morts soudain, par surprise !
La Mort, plus sournoise qu’auparavant,
Cueille les rêveurs qui marchent en rêvant,
Les laborieux dont elle est la paresse,
Et les paresseux qu’elle caresse,
Elle foudroie, tombe sur les mortels,
A quitté la charrette pour l’autel,
Et n’est plus l’humble paysanne
Qui marche, le soir, sur le dos d’un âne,
En faisant tomber, pour son seul effroi,
Sa faux rouillée d’un geste maladroit,
Mais a le regard méchant, sombre et fier,
Et a jeté ses guenilles d’hier !

La Mort assaille, la Mort s’amuse,
Rien ne peut sauver de ses noires ruses,
Ni les vastes forts, ni les monts élevés,
Ni les amours, ni les bonheurs rêvés,
Ni l’art impuissant qui se lamente ;
La Mort s’égaie, la Mort nous tourmente !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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