Mer grise
La mer, sous le
ciel sombre et orageux
Dont elle l’incommensurable
larme,
S’étend, bravant
couards et courageux,
Et emplissant le
monde d’alarmes,
Noire comme une
énorme goutte d’encre
Qui imbibe la
plume du Destin,
Nul vaisseau n’ose
y jeter son ancre
Qu’elle
avalerait comme un lourd festin,
Elle fait fuir
les plus chenus marins
Et attire les
hirsutes poètes
Qui chantent
près de ses ondes d’airain,
Appesantis des
barbes des prophètes !
Mer, couvre-moi
jusqu’à la tête,
Annihile-moi
comme un peu de sel,
Prends-moi dans
ta prochaine tempête,
Jusqu’à l’autre
mer, qui est dans le ciel !
Quand je te
vois, ô firmament obscur,
Mon être en toi
se perd et se retrouve,
Aucun asile ne
me semble sûr,
Tout est péril,
et toi, tu le prouves.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
mardi 11 septembre 2018
Mer grise
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